lundi 13 avril 2009

Forgetting high heels


Mid-april. Today was a long day. It lasted for 96 hours, actually. Did I go out? A few times, but actually, everything took place inside. I was all over the place. I certainly went shopping at the market on friday morning, then i had dinner at home with a friend ; on saturday, I remember that I had a little walk and at night, i even went out to a nightclub; on sunday, i saw a movie and went to a birthday party; on monday, I only bought some bread. 

No matter it seems i was out all the time, i swear that I was inside my mental home. It was so pleasant, so easy, that I took out of my brain lots of positive thoughts and I let them fly around me in the living room. May be this is called super concentration. I built a very personal schedule of my priorities. I felt that almost every person I talked to in between this flexible moment became part of a more global reflexion. I also met 2 photographers. It all started with an awesome dream friday night, about desire & photography. I put myself in such a mood that i was able to pursue it wide awake or asleep. Lots of connections appeared and spirit + body were in harmony. It has been about thinking photo, watching photo, editing old and new photos, negatives, diapositives, colour or B&W, discovering photo and finally taking photo at home... The whole 96 hours session included some exercices : relaunching the body gently for my back. 

Making my own body language. 
By the way, I really love wearing high heels, but the medical corpse firmly declared it is not recommanded to me now. So I have to say good bye to them but i really find them so pretty like on those unkown girl...

mercredi 1 avril 2009

Controverses - BNF Richelieu jusqu'au 24 mai

Aujourd'hui, je suis allée voir l'exposition "Controverses" à la Bibliothèque Nationale (là-bas, j'ai vu : Nachtwey, Giacomelli, Atget, Sophie Calle, Seventies. J'aime bien cette galerie au centre de Paris, à toutes les saisons). Cette exposition vient du Musée de l'Elysée de Lausanne. Très fort les Suisses! Je suis ressortie avec de nouvelles questions et quelques doutes sur la construction de quelques unes de mes certitudes historiques fondatrices. On le sait pourtant qu'il faut se méfier des images et des faiseurs d'images. Mais on n'y pense pas en permanence. J'en suis venue à me demander si Hitler était vraiment mort comme on croit savoir en avril 1945. 

Visiteur, stop! l'image photographique change sa lumière si on décide de ne pas l'accepter pour ce qu'elle a l'air de dire. Dès son apparition au XIXe siècle, elle nous joue des tours. 
On comprend comment les photographes se battent à l'époque pour devenir des auteurs et être reconnus comme tels : ce sont les premiers procès pour défendre un nom d'artiste ou le statut d'une oeuvre d'art. L'ambiguité des enfants face à l'objectif est éclatante, et comment la considérer quand le photographe est un homme sans lien de parenté avec le modèle, un ami de la famille ou à l'inverse la mère, le beau-père de l'enfant?

Ce qui est ciblé dans le parcours de l'exposition à travers les images : le regard du photographe, l'interprétation des contemporains, les troubles et les énigmes laissés en raison des manipulations, des retouches, des maquillages, l'appropriation d'une idée, la copie, le plagiat, oeuvre d'art ou pas, les exigences de ceux qui se reconnaissent sur des images, les mises en scène etc...

Les questions posées : la souffrance se dérobe-t-elle à l'image? quel est le rôle du photographe témoin d'atrocités en direct? quel est le rôle des éditeurs de presse par rapport à la pudeur, par rapport à la menace et à la dramatisation? quelle valeur de véracité peut attendre d'une photographie?

J'y suis allée avec Jean-Lin, l'ami aérien. On s'est croisés quelques fois. Là c'était à l'occasion de mon retour d'Afrique. Après l'exposition, nous avons parlé de voyages et d'aéroports. 

Et j'ai acheté le livre : chaque photo est un cas analysé. Un nouveau livre de photographie à la maison, mon immense plaisir...